ReutersLa police nigériane a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants rassemblés dans la capitale, Abuja, pour protester contre le maintien en détention du leader séparatiste Nnamdi Kanu.
Les manifestants, menés par le militant et éditeur du site d’information Sahara Reporters, Omoyele Sowore, exigent la libération immédiate de Kanu, qui est jugé pour terrorisme et préside le peuple autochtone du Biafra (IPOP), interdit.
Kanu, en détention depuis 2021, a nié ces accusations. Il possède également la nationalité britannique.
Ibob cherche l’indépendance de ce qu’ils appellent la nation du Biafra, dans le sud-est du Nigeria.
Des témoins oculaires ont déclaré que les policiers avaient tiré plusieurs salves de gaz lacrymogènes sur les personnes qui avaient commencé à se rassembler dès 07h00 (06h00 GMT).
La police a également fermé les principales routes de la capitale, provoquant de graves embouteillages et de la confusion dans plusieurs quartiers de la ville.
Sowore a écrit sur X que les agents de sécurité ont arrêté plusieurs personnes, dont des membres de la famille de Kanu et l’équipe juridique.
La police n’a pas commenté les arrestations signalées.
Malgré ses nombreuses batailles avec le gouvernement nigérian, Kanu reste un héros vénéré par nombre de ses partisans, en particulier dans le sud-est du Nigeria.
Getty ImagesL’IPOB a été interdite en tant qu’organisation terroriste en 2017. Sa branche armée, l’Eastern Security Network, a été accusée d’avoir commis des meurtres et d’autres actes de violence ces dernières années.
Kanu a été arrêté pour la première fois en octobre 2015 pour terrorisme, mais a été libéré sous caution en 2017 et a quitté le pays après un raid militaire à son domicile. Le tribunal a ensuite annulé sa libération sous caution en mars 2019 et a ordonné sa nouvelle arrestation.
Deux ans plus tard, le gouvernement nigérian a annoncé sa nouvelle arrestation. Ses avocats affirment qu’il a été arrêté au Kenya, qui n’a pas précisé si cela avait joué un rôle dans son expulsion vers le Nigeria.
En 2022, la Cour d’appel a ordonné l’abandon des charges retenues contre lui, mais cette décision a été annulée par la Cour suprême l’année suivante.
Son équipe juridique devrait commencer sa défense jeudi après que le tribunal a rejeté son argument selon lequel il n’avait aucun dossier à répondre.
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