Le journaliste soudanais Muammar Ibrahim arrêté par Reporters sans frontières à El Fasher | Nouvelles de la guerre au Soudan

Le journaliste soudanais Muammar Ibrahim arrêté par Reporters sans frontières à El Fasher | Nouvelles de la guerre au Soudan

Un journaliste d’El Fasher a couvert les événements de la guerre, partageant la situation sur le terrain avec un public international.

Les Forces de soutien rapide ont arrêté le journaliste soudanais Muammar Ibrahim alors qu’elles avançaient vers la ville d’El Fasher, soulevant des inquiétudes quant à sa sécurité et appelant à sa libération.

Les Forces de soutien rapide ont arrêté le journaliste dimanche soir, quelques heures après que les forces paramilitaires ont annoncé qu’elles contrôlaient la capitale de l’État assiégé du Darfour Nord.

Les Forces de soutien rapide imposent depuis près de 18 mois un siège à El Fasher pour tenter de contrôler le dernier bastion de l’armée soudanaise dans la vaste région du Darfour occidental.

Plusieurs clips vidéo du journaliste détenu, journaliste indépendant travaillant pour Al Jazeera Mubasher, ont été distribués.

Dans l’un d’eux, Ibrahim déclare qu’il a été arrêté alors qu’il tentait de quitter El Fasher et qu’il était détenu par les Forces de soutien rapide.

Il apparaît entouré de combattants des Forces de soutien rapide qui se bousculent pour apparaître et commenter la vidéo. Un combattant masqué apparaît d’un côté.

Ibrahim déclare qu’il est un journaliste neutre et qu’il n’a aucune loyauté envers l’armée soudanaise ou les Forces de soutien rapide.

Une autre vidéo montre Ibrahim accroupi au sol, entouré de combattants de RSF, ce qui l’incite à parler du fait qu’il a été bien traité.

À un moment donné, ils l’ont menotté à la tête et lui ont montré du doigt de la viande coupée sur le côté en disant : « Vous mangiez de l’ambaz. » [animal feed] Vous aurez maintenant un repas de viande.

Le Syndicat des journalistes soudanais, dans un communiqué dimanche soir, a exprimé sa « profonde préoccupation face à cette arrestation », a tenu les Forces de soutien rapide entièrement responsables de sa sécurité et a exigé sa « libération immédiate et inconditionnelle ».

Ibrahim a couvert la guerre au Soudan ces deux dernières années depuis El Fasher, fournissant des mises à jour sur les conditions de vie et l’évolution sur le terrain alors que la ville souffrait du siège. Durant cette période, une faim extrême hantait la ville.

Le dernier message d’Ibrahim sur les réseaux sociaux tôt dimanche matin disait : “#Al-Fasher, que Dieu protège son peuple. Priez pour nous.”

Selon les dernières données publiées par l’Organisation internationale pour les migrations, 1 070 personnes ont été déplacées d’El Fasher en seulement deux jours, entre le 19 et le 21 octobre, à cause des combats.

Traduit par : #Al-Fasher Que Dieu protège son peuple.. Priez pour nous.



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