
Les migrants se rassemblent sous surveillance policière (Photo : AFP via Getty Images)
Des images horribles émergeant aujourd’hui du tristement célèbre Stalingrad à Paris montrent la police française éliminant un camp de migrants de fortune autour de la station de métro dans les 10e et 19e arrondissements, avec des agents faisant monter des centaines de personnes dans des bus au milieu de tentes éparpillées, de sacs de couchage et de tas de gravats qui transformaient les rues bondées en campements sales, suscitant des plaintes persistantes concernant l’hygiène et la santé publique.
Des photos montrent l’opération qui se déroule ce matin, alors que les évacués – dont beaucoup transportaient leurs affaires dans des sacs en plastique – montaient à bord de véhicules en direction d’abris temporaires. Cette mesure précède les opérations de nettoyage bihebdomadaires dont le lancement officiel est prévu le 10 novembre dans le cadre du protocole hivernal élargi du « Plan Grand Froid » du gouvernement, qui se poursuivra jusqu’en mars 2026. Ces opérations de nettoyage visent à faire face aux risques immédiats liés à l’accumulation de déchets et à la baisse des températures, tout en donnant la priorité à la réinstallation des groupes vulnérables, notamment les familles, les mineurs non accompagnés et les personnes souffrant de problèmes de santé.
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Le camp dit de Stalingrad à Paris (Photo : AFP via Getty Images)
Ces camps, occupés principalement par des migrants originaires du Soudan, d’Afghanistan et de Géorgie, ont donné lieu à d’importants problèmes de déchets. Les autorités ont signalé une accumulation de déchets alimentaires, de vêtements jetés, de literie en carton et d’autres déchets, submergeant les services de nettoyage locaux et créant des risques tant pour les résidents que pour les migrants eux-mêmes.
Les commerçants locaux et les passants ont exprimé leur frustration face aux trottoirs obstrués et aux dommages visuels dans le quartier, une plaque tournante majeure des transports près du canal San Martin.
Cette dernière explosion – et la réponse d’aujourd’hui – fait suite à une série d’interventions récentes de la province parisienne. Début octobre, une vaste opération a été coordonnée avec la police et des ONG, comme Utopia 56, pour évacuer entre 400 et 500 personnes de Stalingrad et des régions voisines de Goris.
Les personnes concernées se sont vu proposer un transport en bus vers des abris temporaires dans la banlieue nord, notamment à Ivry-sur-Seine, ainsi que des options de transport vers d’autres régions de France. Les organisations de défense des droits humains ont rapporté que jusqu’à 30 % des individus ont rejeté les offres, exprimant leur crainte d’être dispersés dans des endroits reculés sans garanties de logement à long terme ni d’accès aux services de soutien.

Les migrants sont évacués par des bus sous contrôle policier (Photo : AFP via Getty Images)
Quelques semaines plus tard, le 28 octobre, une opération de déminage à plus petite échelle a ciblé un rassemblement d’environ 150 personnes près de la rue Aubervilliers. Les responsables parisiens ont qualifié cette mesure de « mesure préventive » visant à atténuer les risques sanitaires et sécuritaires avant l’hiver, et la brigade anticriminalité et les équipes municipales y ont participé. La situation a rapidement dégénéré, avec des informations selon lesquelles du gaz poivré aurait été utilisé lors d’affrontements mineurs entre des agents et certaines personnes évacuées. Les comptes de réseaux sociaux, notamment @ParisMigrantsWatch et @Utopia56, ont publié des images et des témoignages oculaires soulignant les tensions.
Fin octobre, la région de Stalingrad restait sous haute surveillance des unités de la BAC et des services municipaux. Malgré les approbations, de petits groupes ont continué à réparer les trottoirs, à dormir dans des conditions exposées et à contribuer aux problèmes persistants de déchets. Cette répétition met en évidence les défis de la région, qui est un point chaud persistant pour les installations informelles de migrants en raison de sa situation centrale et de sa proximité avec les centres de traitement des demandes d’asile.
L’opération de mercredi achemine les évacués via le numéro national d’urgence 115 et s’associe au Samu Social pour fournir des lieux d’hébergement immédiats. Les mesures d’application comprennent des amendes potentielles allant jusqu’à 132 £ (150 €) pour camping non autorisé, ainsi que des renvois aux autorités de l’immigration pour traiter les demandes d’asile.

La police se tient devant les migrants alors qu’ils dégagent un camp sous la ligne aérienne de Stalingrad (Photo : AFP via Getty Images)
Pour augmenter la capacité, le gouvernorat de Paris a alloué 2,2 millions de livres sterling (2,5 millions d’euros) pour la période 2025-2026, afin de financer 1 200 lits d’urgence supplémentaires dans toute la ville.
Un programme pilote spécifique à Stalingrad vise à convertir des bâtiments vacants en logements « rapides » à court terme, avec une mise en œuvre prévue pour le premier trimestre 2026. Les responsables décrivent cela comme faisant partie d’une stratégie plus large visant à aller au-delà des approbations réactives vers des solutions plus durables.
Des ONG, dont La Cimade et Utopia 56, ont critiqué ces mesures comme étant superficielles, soulignant que les migrants reviennent régulièrement en quelques jours. Cette tendance est attribuée à un arriéré de demandes d’asile – avec plus de 150 000 cas en attente dans tout le pays en septembre 2025 – et à une pénurie chronique de logements inconditionnels.
Les fils de discussion sur les réseaux sociaux ont amplifié ces inquiétudes, documentant non seulement le coût humain mais aussi les perturbations quotidiennes auxquelles les habitants sont confrontés, des retards dans les déplacements domicile-travail à la demande accrue de collecte des déchets – et les images d’aujourd’hui sont susceptibles de susciter de nouvelles discussions.
Dans une interview accordée le 2 novembre sur TF1, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a attribué la crise actuelle au blocage des progrès sur le pacte migratoire européen.
« Les solutions durables nécessitent un partage des charges au niveau de l’Union européenne », a-t-il déclaré, appelant les États membres à accélérer leur mise en œuvre et à alléger la pression sur les villes en première ligne comme Paris.
Les représentants de l’État de Paris confirment que les opérations réalisent un équilibre entre maintien de l’ordre public et fourniture d’aide humanitaire.
Cependant, à l’approche des premières gelées de l’hiver, le cycle des camps et des évacuations – désormais marqué par l’intervention de ce matin – ne montre que peu de signes de rupture, laissant la communauté de Stalingrad se préparer à de nouvelles pressions sur ses ressources et sa résilience.
