Un homme armé non identifié a abattu mercredi un homme politique de l’opposition sri-lankaise dans son bureau, faisant de lui le premier homme politique à être tué dans une série de fusillades qui ont balayé la nation insulaire ces derniers mois. Lasantha Wickramasekara, président du conseil de la ville côtière de Weligama, à environ 150 kilomètres au sud de la capitale Colombo, était en train d’accomplir son travail officiel lorsque le tireur est entré dans l’immeuble de bureaux et a ouvert le feu avec un pistolet, a indiqué la police dans un communiqué. La police a déclaré que l’agresseur avait fui les lieux après la fusillade et que Wickramasekara avait succombé à ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital. La police n’a pas révélé le motif de la fusillade et a déclaré qu’une enquête était en cours pour déterminer l’identité du suspect. Wickramasekara, 38 ans, a été élu au conseil par le parti d’opposition Samaji Jana Balawijaya, qui a remporté une bataille décisive avec le parti au pouvoir pour le contrôle du conseil. La vague de criminalité, notamment les fusillades, s’est intensifiée ces derniers mois dans de nombreuses régions du Sri Lanka, principalement en raison de la rivalité entre gangs pour la distribution de drogue. Selon les chiffres officiels, jusqu’à présent cette année, il y a eu 100 fusillades au Sri Lanka, tuant 51 personnes et en blessant 56 autres. Wickramasekara est le premier homme politique tué dans cette nouvelle vague de violence. Le gouvernement s’est engagé à faire respecter strictement l’ordre public et à éliminer les gangs. Jusqu’à présent, la police a arrêté des dizaines de chefs de gangs présumés et de criminels notoires. Certains des chefs de gangs présumés se cachaient dans des pays comme Dubaï, l’Indonésie, l’Inde et le Népal. La police sri-lankaise, en collaboration avec les forces de l’ordre de ces pays, a arrêté plus d’une douzaine de chefs de gangs présumés et les a renvoyés au Sri Lanka ces derniers mois.
